• ela fait presque 20 ans que la série des Mario Kart réunit petits et grands pour des parties folles pleines de coups de coude et d'accusations de triche. Pour son septième opus, l'icône multijoueur investit la dernière nomade de Nintendo et compte bien montrer au monde entier qu'il est toujours le maître incontesté et incontestable du genre. Mario Kart 7

    Depuis le tout premier opus sorti en 1992, chaque épisode apporte sa petite nouveauté, histoire d'avoir sa propre identité. Si vous avez un peu suivi l'actualité du jeu ces derniers mois, vous connaissez déjà celles de Mario Kart 7 : les passages sous l'eau et en deltaplane. Mais comment cela fonctionne vraiment ? En fait, les portions de circuit sous-marines ne sont pas vraiment une révolution en termes de gameplay. Bien que votre kart soit fatalement plus "lourd" et malgré l'impact sur la gravité, cela n'influe pas vraiment sur votre conduite ou l'utilisation des items. Par contre, il arrive parfois que la piste se divise en deux parties sur de courtes distances, l'une sur le bitume et l'autre sous l'eau. Si un peu de diversité est bienvenue, la véritable innovation de cet opus et sans aucun doute le deltaplane, dont est équipé chaque kart.

    Test Mario Kart 7 Nintendo 3DS - Screenshot 40La queue de Raccoon permet de faire voler les ennemis qui s'approchent un peu trop.

    Le principe est simple. Lorsque vous prenez votre envol sur un grand tremplin, la voile s'ouvre automatiquement et vous pouvez planer sur des longues distances. Vous gardez le contrôle de votre véhicule, ce qui vous permet de changer de direction en plein vol, voire de rallonger ou d'écourter votre parenthèse céleste selon vos mouvements. Ne rêvez pas trop non plus, il est impossible de voler à l'infini, mais éviter quelques virages et embûches en passant par les airs peut s'avérer fort utile. De ce fait, le design des nouvelles courses utilise forcément ces petites nouveautés pour un résultat à la fois intéressant et ludique. On ne compte plus les mini-raccourcis qui permettent de grappiller quelques précieuses secondes, que ce soit sur route, sous l'eau ou dans le ciel. Mais le must, c'est qu'on ne retrouve pas le côté bordélique de Mario Kart Wii où on avait des fois du mal à suivre le bon chemin. La voie nous est toute tracée et on sent que les circuits ont été travaillés pour être parfaitement optimisés et fun. Mario Kart 7 parvient aussi à garder une grande part de technicité en reprenant le système de l'opus Wii qui consiste à faire des petites cascades sur chaque bosse ou tremplin afin de gagner un boost une fois retombé sur terre, ainsi que les dérapages bleus et rouges pour de folles accélérations.

    Test Mario Kart 7 Nintendo 3DS - Screenshot 41S'il est possible de jouer jusqu'à huit avec une seule cartouche, certains devront forcément opter pour un Maskass.

    Toujours dans la panoplie des éléments qui font leur retour, le système de pièces est encore présent et revêt même une importance capitale : à l'instar de Super Mario Kart, plus vous avez de pièces, plus vous irez vite, en sachant que vous êtes limité à 10. A chaque fois que vous prenez une mandale, vous en perdez trois, ce qui ressemble fort à une double punition ! Heureusement, ces dernières réapparaissent à chaque tour (sauf en Time Trial) et sont plutôt bien placées sur la piste afin que tout le monde en profite un peu. De toutes façons, si la vitesse ne suffit pas, vous avez toujours recours à l'apanage de la série : les items. Soyez heureux puisque vous naviguerez en terrain connu. On retrouve les éternelles carapaces et bananes, en solo ou en trio, y compris la carapace bleue qui pour l'occasion se la joue Mario Kart 64 : elle file sur le sol afin de toucher les concurrents qui oseraient se mettre sur sa route. Parmi les nouveautés, on peut compter sur la queue de Raccoon qui permet de faire le ménage autour de soi tout en servant de protection à usage unique contre toute attaque venant de l'arrière. On découvre aussi la très sympathique option "7", qui offre carrément un bouclier de sept items, allant de la carapace à l'étoile, que vous pouvez activer tour à tour ! Une sorte de super bonus qui reste toutefois très rare, mais qui peut causer des ravages à l'utilisation.

    Test Mario Kart 7 Nintendo 3DS - Screenshot 42Le deltaplane permet de prendre des raccourcis.

    Mario Kart 7 a donc gardé tout le fun de la série, ce qui n'est pas une surprise. On peut même dire qu'il a su faire un petit retour en arrière après le dernier opus. En effet, les joueurs avaient tendance à râler à cause du côté très aléatoire des courses sur le volet Wii. Il n'était pas rare de passer de la première à la douzième place en l'espace de quelques secondes, et vice versa. En cela, l'épisode 3DS a fait de gros efforts d'équilibrage pour permettre aux joueurs les plus techniques de garder la tête devant les joueurs plus faibles, même s'il faudra constamment faire gaffe à ses arrières. Il faut dire qu'en repassant de 12 à 8 joueurs, on limite le nombre d'items que l'on peut se prendre sur la tronche. Cela pourra paraître anecdotique pour certains, mais pour d'autres, c'était vraiment une modification primordiale. Cela dit, ce n'est sans doute pas pour cela que les hardcore gamers sauteront de joie. Ceux qui se plaignaient du manque de difficulté dans les Grand-Prix vont être déçus : nous sommes ici devant l'épisode le plus facile de la série. Finir les huit coupes en 50cc, 100cc et 150cc est un jeu d'enfant, tout comme la coupe Miroir qui se débloque par la suite. Et pour cause, non seulement les tracés sont plutôt simples d'accès, mais la vitesse de jeu a été revue à la baisse. D'ailleurs, le jeu de Nintendo accuse un manque de patate assez choquant, surtout quand on a connu les précédents opus. Cela dit, on s'y fait plutôt vite.

    Test Mario Kart 7 Nintendo 3DS - Screenshot 43La customisation des karts mène à tout et n'importe quoi.

    Si cette tendance à rendre le jeu plus accessible est une politique qui ne nous étonnera qu'à moitié, on restera toutefois assez dubitatif devant le manque de prise de risque. En effet, n'espérez pas voir de nouveaux modes et fonctionnalités. Dès le premier menu, on est circonspect devant le peu de choix proposés. Grand-Prix, Time Trial, Bataille de Ballons et Bataille de Pièces, voilà tout ce à quoi vous aurez droit. De plus, les options de personnalisation de parties ne sont pas vraiment nombreuses. Par exemple, en Bataille de Ballons, on est obligé de jouer avec le système de score, plutôt que le principe d'élimination qu'on avait pu connaître dans les premiers opus. Si seulement ils pouvaient nous remettre la transformation finale en Bob-omb de Mario Kart 64... Du coup, les modes Batailles font franchement pâlichons et n'attireront qu'un pourcentage infime de joueurs. On peut aussi regretter l'aspect customisation des véhicules, qui réduit grandement la différence entre les personnages. Même si ces derniers ont des caractéristiques propres qui influent légèrement sur le résultat final, vous pouvez très bien jouer les gros lourds avec Koopa Troopa si vous optez pour le kart, les roues et l'aile adéquats.

    Test Mario Kart 7 Nintendo 3DS - Screenshot 44Sympa en solo, jouissif en multijoueur.

    Mais ne vous méprenez pas pour autant, Mario Kart 7 se rattrape largement par ce qui est sans aucun doute son plus gros atout : le multi en ligne. Pourtant, là encore, les options de personnalisation manquent à l'appel et on reconnaît bien le retard de Nintendo en la matière. Le système de code ami de Mario Kart Wii, déjà très pénible à l'époque, fait son retour pour nous jouer de mauvais tours. Pourtant, dès la première partie online, même avec de parfaits inconnus, on est tout simplement conquis. On a pu observer une fluidité parfaite et une absence totale de lag alors que nous ne jouions qu'avec des Japonais. De plus, les chargements sont plutôt courts et on enchaîne assez rapidement les courses ! Quand on sait que Mario Kart vaut surtout pour son multijoueur, il y a de quoi être ravi. De plus, la possibilité de créer une communauté (ouverte ou non, sans limite d'adhérents) dans laquelle s'organiseront des mini-championnats, avec un classement total, permettra aux joueurs de se réunir entre potes et d'entretenir un groupe sur le long terme. On note aussi la possibilité de rejoindre un joueur que l'on a croisé au hasard des parties en un simple clic, la liste de vos derniers adversaires (et de vos amis) étant accessible dans un menu. Même si vous n'aimez pas le jeu en ligne, on peut aussi applaudir le jeu en multi local qui permet carrément de jouer jusqu'à 8 joueurs avec une seule cartouche ! Mis à part l'obligation de jouer un Maskass pour ceux qui n'ont pas le jeu, vous avez accès à tous les modes et toutes les courses. A vous les Grands-Prix endiablés !

    Test Mario Kart 7 Nintendo 3DS - Screenshot 45Avec des roues comme ça, on peut tenter un peu de hors-piste.

    Vous l'aurez compris, malgré un certain manque d'ambition et une trop grande facilité en solo, Mario Kart 7 ne déçoit pas. Aux 16 nouveaux circuits créés pour l'occasion s'ajoutent 16 anciens tracés remis au goût du jour, comme par exemple le Bois Vermeil de l'opus Wii ou le Désert Kalimari de l'épisode N64, même si le must reste sans doute la dernière course de la Coupe Eclair, dont on vous laisse la surprise, mais qui ravira les fans de la série. Quoi qu'il en soit, ce Mario Kart 7 semble avoir trouvé le juste milieu entre un titre technique et le fun absolu, ce qui devrait plaire tant aux néophytes qu'aux joueurs confirmés. Avec une telle mise en avant du jeu en ligne (certes, par absence de challenge en solo) et grâce à la permissivité du multi en local, il sera certainement joué pendant plusieurs années, au point que l'on peut affirmer que son achat peut justifier l'obtention d'une Nintendo 3DS. N'hésitez pas !

    Nintendo n'ayant pas envoyé d'appareil de capture 3DS, les images proviennent de l'éditeur.

    Anagund, le 01 décembre 2011

    Les notes

    • Graphismes 18/20

      Du Mario Kart ! Que dire de plus ? Des environnements variés et colorés, de l'univers Nintendo plein les mirettes, on ne s'attendait pas à moins. Mention spéciale pour la 3D, sans doute la meilleure jamais vue sur la console. A noter que l'on peut customiser son kart de multiples façons.

    • Jouabilité 16/20

      Les systèmes de dérapages et de cascades de la version Wii sont parfaitement intégrés grâce à des circuits qui savent en tirer partie. Mais la nouveauté vient plutôt des tronçons sous-marins et de l'utilisation du deltaplane qui ouvrent de nouvelles voies. Peu de changements concernant les items, mais un certain rééquilibre qui rend les courses un peu moins folles mais autrement plus techniques. Toutefois, l'IA ne risque pas de vous gêner des masses, ce qui enlève pas mal de challenge lors de partie en solo ou en petit groupe. Par contre, la vue intérieure et la conduite au gyroscope resteront anecdotiques.

    • Durée de vie 19/20

      Oubliez le solo, Mario Kart 7 ne vaut que pour son multi, surtout online. Les joutes en ligne ne perdent pas un seul degré de fun et la série prouve encore qu'elle fait partie de ce qu'il y a de mieux dès qu'il faut jouer à plusieurs. Le système Streetpass permet de récupérer des fantômes pour les adorateurs du Time Trial.

    • Bande son 16/20

      Entre les thèmes connus et les nouveautés, il n'y a pas vraiment de surprises.

    • Scénario

      -

    • Note Générale 17/20

      Après un épisode Wii qui ressemblait à un joyeux foutoir, Mario Kart 7 rectifie le tir en trouvant la formule parfaite qui plaira aux hardcore gamers comme aux néophytes. Peu importe si les nouveautés sont rares, le rééquilibrage des circuits et des options a été peaufiné à l'extrême pour nous offrir du vrai bonheur sur cartouche. Bien trop simple en solo, le jeu de Nintendo et Retro Studios gagne surtout à être joué en multi, local ou online, où il dévoile toutes ses qualités pour notre plus grande joie.

      La note de la rédaction est une appréciation de la qualité générale du jeu, mais n'est pas une moyenne arithmétique des différents critères.

    • Note Lecteurs 18/20

    • Infos jeu

    • Mario Kart 7
    • Afficher recto jaquette Afficher verso jaquette
    • Achetez-le sur Amazon.fr
    • Editeur : Nintendo
    • Développeur : Retro Studio
    • Type : Course
    • Multijoueurs : jusqu'à huit avec une seule cartouche en local, jusqu'à huit en ligne.
    • Sortie France : 2 décembre 2011
      (1er décembre 2011 au Japon)
    • Version : Voix en anglais, textes en français
    • Classification : Pour tous publics
    • Web : Site web officiel

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  • ela fait presque 20 ans que la série des Mario Kart réunit petits et grands pour des parties folles pleines de coups de coude et d'accusations de triche. Pour son septième opus, l'icône multijoueur investit la dernière nomade de Nintendo et compte bien montrer au monde entier qu'il est toujours le maître incontesté et incontestable du genre. Mario Kart 7

    Depuis le tout premier opus sorti en 1992, chaque épisode apporte sa petite nouveauté, histoire d'avoir sa propre identité. Si vous avez un peu suivi l'actualité du jeu ces derniers mois, vous connaissez déjà celles de Mario Kart 7 : les passages sous l'eau et en deltaplane. Mais comment cela fonctionne vraiment ? En fait, les portions de circuit sous-marines ne sont pas vraiment une révolution en termes de gameplay. Bien que votre kart soit fatalement plus "lourd" et malgré l'impact sur la gravité, cela n'influe pas vraiment sur votre conduite ou l'utilisation des items. Par contre, il arrive parfois que la piste se divise en deux parties sur de courtes distances, l'une sur le bitume et l'autre sous l'eau. Si un peu de diversité est bienvenue, la véritable innovation de cet opus et sans aucun doute le deltaplane, dont est équipé chaque kart.

    Test Mario Kart 7 Nintendo 3DS - Screenshot 40La queue de Raccoon permet de faire voler les ennemis qui s'approchent un peu trop.

    Le principe est simple. Lorsque vous prenez votre envol sur un grand tremplin, la voile s'ouvre automatiquement et vous pouvez planer sur des longues distances. Vous gardez le contrôle de votre véhicule, ce qui vous permet de changer de direction en plein vol, voire de rallonger ou d'écourter votre parenthèse céleste selon vos mouvements. Ne rêvez pas trop non plus, il est impossible de voler à l'infini, mais éviter quelques virages et embûches en passant par les airs peut s'avérer fort utile. De ce fait, le design des nouvelles courses utilise forcément ces petites nouveautés pour un résultat à la fois intéressant et ludique. On ne compte plus les mini-raccourcis qui permettent de grappiller quelques précieuses secondes, que ce soit sur route, sous l'eau ou dans le ciel. Mais le must, c'est qu'on ne retrouve pas le côté bordélique de Mario Kart Wii où on avait des fois du mal à suivre le bon chemin. La voie nous est toute tracée et on sent que les circuits ont été travaillés pour être parfaitement optimisés et fun. Mario Kart 7 parvient aussi à garder une grande part de technicité en reprenant le système de l'opus Wii qui consiste à faire des petites cascades sur chaque bosse ou tremplin afin de gagner un boost une fois retombé sur terre, ainsi que les dérapages bleus et rouges pour de folles accélérations.

    Test Mario Kart 7 Nintendo 3DS - Screenshot 41S'il est possible de jouer jusqu'à huit avec une seule cartouche, certains devront forcément opter pour un Maskass.

    Toujours dans la panoplie des éléments qui font leur retour, le système de pièces est encore présent et revêt même une importance capitale : à l'instar de Super Mario Kart, plus vous avez de pièces, plus vous irez vite, en sachant que vous êtes limité à 10. A chaque fois que vous prenez une mandale, vous en perdez trois, ce qui ressemble fort à une double punition ! Heureusement, ces dernières réapparaissent à chaque tour (sauf en Time Trial) et sont plutôt bien placées sur la piste afin que tout le monde en profite un peu. De toutes façons, si la vitesse ne suffit pas, vous avez toujours recours à l'apanage de la série : les items. Soyez heureux puisque vous naviguerez en terrain connu. On retrouve les éternelles carapaces et bananes, en solo ou en trio, y compris la carapace bleue qui pour l'occasion se la joue Mario Kart 64 : elle file sur le sol afin de toucher les concurrents qui oseraient se mettre sur sa route. Parmi les nouveautés, on peut compter sur la queue de Raccoon qui permet de faire le ménage autour de soi tout en servant de protection à usage unique contre toute attaque venant de l'arrière. On découvre aussi la très sympathique option "7", qui offre carrément un bouclier de sept items, allant de la carapace à l'étoile, que vous pouvez activer tour à tour ! Une sorte de super bonus qui reste toutefois très rare, mais qui peut causer des ravages à l'utilisation.

    Test Mario Kart 7 Nintendo 3DS - Screenshot 42Le deltaplane permet de prendre des raccourcis.

    Mario Kart 7 a donc gardé tout le fun de la série, ce qui n'est pas une surprise. On peut même dire qu'il a su faire un petit retour en arrière après le dernier opus. En effet, les joueurs avaient tendance à râler à cause du côté très aléatoire des courses sur le volet Wii. Il n'était pas rare de passer de la première à la douzième place en l'espace de quelques secondes, et vice versa. En cela, l'épisode 3DS a fait de gros efforts d'équilibrage pour permettre aux joueurs les plus techniques de garder la tête devant les joueurs plus faibles, même s'il faudra constamment faire gaffe à ses arrières. Il faut dire qu'en repassant de 12 à 8 joueurs, on limite le nombre d'items que l'on peut se prendre sur la tronche. Cela pourra paraître anecdotique pour certains, mais pour d'autres, c'était vraiment une modification primordiale. Cela dit, ce n'est sans doute pas pour cela que les hardcore gamers sauteront de joie. Ceux qui se plaignaient du manque de difficulté dans les Grand-Prix vont être déçus : nous sommes ici devant l'épisode le plus facile de la série. Finir les huit coupes en 50cc, 100cc et 150cc est un jeu d'enfant, tout comme la coupe Miroir qui se débloque par la suite. Et pour cause, non seulement les tracés sont plutôt simples d'accès, mais la vitesse de jeu a été revue à la baisse. D'ailleurs, le jeu de Nintendo accuse un manque de patate assez choquant, surtout quand on a connu les précédents opus. Cela dit, on s'y fait plutôt vite.

    Test Mario Kart 7 Nintendo 3DS - Screenshot 43La customisation des karts mène à tout et n'importe quoi.

    Si cette tendance à rendre le jeu plus accessible est une politique qui ne nous étonnera qu'à moitié, on restera toutefois assez dubitatif devant le manque de prise de risque. En effet, n'espérez pas voir de nouveaux modes et fonctionnalités. Dès le premier menu, on est circonspect devant le peu de choix proposés. Grand-Prix, Time Trial, Bataille de Ballons et Bataille de Pièces, voilà tout ce à quoi vous aurez droit. De plus, les options de personnalisation de parties ne sont pas vraiment nombreuses. Par exemple, en Bataille de Ballons, on est obligé de jouer avec le système de score, plutôt que le principe d'élimination qu'on avait pu connaître dans les premiers opus. Si seulement ils pouvaient nous remettre la transformation finale en Bob-omb de Mario Kart 64... Du coup, les modes Batailles font franchement pâlichons et n'attireront qu'un pourcentage infime de joueurs. On peut aussi regretter l'aspect customisation des véhicules, qui réduit grandement la différence entre les personnages. Même si ces derniers ont des caractéristiques propres qui influent légèrement sur le résultat final, vous pouvez très bien jouer les gros lourds avec Koopa Troopa si vous optez pour le kart, les roues et l'aile adéquats.

    Test Mario Kart 7 Nintendo 3DS - Screenshot 44Sympa en solo, jouissif en multijoueur.

    Mais ne vous méprenez pas pour autant, Mario Kart 7 se rattrape largement par ce qui est sans aucun doute son plus gros atout : le multi en ligne. Pourtant, là encore, les options de personnalisation manquent à l'appel et on reconnaît bien le retard de Nintendo en la matière. Le système de code ami de Mario Kart Wii, déjà très pénible à l'époque, fait son retour pour nous jouer de mauvais tours. Pourtant, dès la première partie online, même avec de parfaits inconnus, on est tout simplement conquis. On a pu observer une fluidité parfaite et une absence totale de lag alors que nous ne jouions qu'avec des Japonais. De plus, les chargements sont plutôt courts et on enchaîne assez rapidement les courses ! Quand on sait que Mario Kart vaut surtout pour son multijoueur, il y a de quoi être ravi. De plus, la possibilité de créer une communauté (ouverte ou non, sans limite d'adhérents) dans laquelle s'organiseront des mini-championnats, avec un classement total, permettra aux joueurs de se réunir entre potes et d'entretenir un groupe sur le long terme. On note aussi la possibilité de rejoindre un joueur que l'on a croisé au hasard des parties en un simple clic, la liste de vos derniers adversaires (et de vos amis) étant accessible dans un menu. Même si vous n'aimez pas le jeu en ligne, on peut aussi applaudir le jeu en multi local qui permet carrément de jouer jusqu'à 8 joueurs avec une seule cartouche ! Mis à part l'obligation de jouer un Maskass pour ceux qui n'ont pas le jeu, vous avez accès à tous les modes et toutes les courses. A vous les Grands-Prix endiablés !

    Test Mario Kart 7 Nintendo 3DS - Screenshot 45Avec des roues comme ça, on peut tenter un peu de hors-piste.

    Vous l'aurez compris, malgré un certain manque d'ambition et une trop grande facilité en solo, Mario Kart 7 ne déçoit pas. Aux 16 nouveaux circuits créés pour l'occasion s'ajoutent 16 anciens tracés remis au goût du jour, comme par exemple le Bois Vermeil de l'opus Wii ou le Désert Kalimari de l'épisode N64, même si le must reste sans doute la dernière course de la Coupe Eclair, dont on vous laisse la surprise, mais qui ravira les fans de la série. Quoi qu'il en soit, ce Mario Kart 7 semble avoir trouvé le juste milieu entre un titre technique et le fun absolu, ce qui devrait plaire tant aux néophytes qu'aux joueurs confirmés. Avec une telle mise en avant du jeu en ligne (certes, par absence de challenge en solo) et grâce à la permissivité du multi en local, il sera certainement joué pendant plusieurs années, au point que l'on peut affirmer que son achat peut justifier l'obtention d'une Nintendo 3DS. N'hésitez pas !

    Nintendo n'ayant pas envoyé d'appareil de capture 3DS, les images proviennent de l'éditeur.

    Anagund, le 01 décembre 2011

    Les notes

    • Graphismes 18/20

      Du Mario Kart ! Que dire de plus ? Des environnements variés et colorés, de l'univers Nintendo plein les mirettes, on ne s'attendait pas à moins. Mention spéciale pour la 3D, sans doute la meilleure jamais vue sur la console. A noter que l'on peut customiser son kart de multiples façons.

    • Jouabilité 16/20

      Les systèmes de dérapages et de cascades de la version Wii sont parfaitement intégrés grâce à des circuits qui savent en tirer partie. Mais la nouveauté vient plutôt des tronçons sous-marins et de l'utilisation du deltaplane qui ouvrent de nouvelles voies. Peu de changements concernant les items, mais un certain rééquilibre qui rend les courses un peu moins folles mais autrement plus techniques. Toutefois, l'IA ne risque pas de vous gêner des masses, ce qui enlève pas mal de challenge lors de partie en solo ou en petit groupe. Par contre, la vue intérieure et la conduite au gyroscope resteront anecdotiques.

    • Durée de vie 19/20

      Oubliez le solo, Mario Kart 7 ne vaut que pour son multi, surtout online. Les joutes en ligne ne perdent pas un seul degré de fun et la série prouve encore qu'elle fait partie de ce qu'il y a de mieux dès qu'il faut jouer à plusieurs. Le système Streetpass permet de récupérer des fantômes pour les adorateurs du Time Trial.

    • Bande son 16/20

      Entre les thèmes connus et les nouveautés, il n'y a pas vraiment de surprises.

    • Scénario

      -

    • Note Générale 17/20

      Après un épisode Wii qui ressemblait à un joyeux foutoir, Mario Kart 7 rectifie le tir en trouvant la formule parfaite qui plaira aux hardcore gamers comme aux néophytes. Peu importe si les nouveautés sont rares, le rééquilibrage des circuits et des options a été peaufiné à l'extrême pour nous offrir du vrai bonheur sur cartouche. Bien trop simple en solo, le jeu de Nintendo et Retro Studios gagne surtout à être joué en multi, local ou online, où il dévoile toutes ses qualités pour notre plus grande joie.

      La note de la rédaction est une appréciation de la qualité générale du jeu, mais n'est pas une moyenne arithmétique des différents critères.

    • Note Lecteurs 18/20

    • Infos jeu

    • Mario Kart 7
    • Afficher recto jaquette Afficher verso jaquette
    • Achetez-le sur Amazon.fr
    • Editeur : Nintendo
    • Développeur : Retro Studio
    • Type : Course
    • Multijoueurs : jusqu'à huit avec une seule cartouche en local, jusqu'à huit en ligne.
    • Sortie France : 2 décembre 2011
      (1er décembre 2011 au Japon)
    • Version : Voix en anglais, textes en français
    • Classification : Pour tous publics
    • Web : Site web officiel

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  • Alors que Battlefield 3 continue de rendre fou de plaisir et de douleur mêlés les acharnés de FPS militaires, voilà que le seigneur des charts et des ventes stratosphériques s'avance à son tour dans les boutiques pour tenter de montrer que c'est encore lui le chef. Sorte de tour du monde guerrier, le soft reprend bien évidemment la formule de ses prédécesseurs sans réinventer la poudre. Mise en scène apocalyptique, action frénétique qui ne concède pas le moindre temps mort, multijoueur super complet pour les amateurs de bastons rapides sans prise de tête, mais également un moteur graphique qui commence vraiment à accuser son âge…

    Call of Duty : Modern Warfare 3

    La méthode de roulement est maintenant bien connue : après avoir laissé la place aux petits gars de Treyarch et leur Black Ops l'année dernière, c'est maintenant au tour d'Infinity Ward - ou ce qu'il en reste - de reprendre le flambeau et de balancer une nouvelle fois la sauce juste avant Noël. Mais le fait est qu'une grosse partie des forces vives du studio magique s'est joyeusement carapatée chez la concurrence. Du coup, pour tenter de compenser ces lâches défections, Activision est donc allé chercher des renforts du côté de Sledgehammer afin de ne pas trop pénaliser le développement de ce nouvel opus. Même Raven y a mis son grain de sel pour aider tout ce beau monde à concevoir le multijoueur de la bête. Enfin, les messieurs de Beachhead ont quant à eux officié sur le service Elite, sorte de super Facebook " Call of Dutyesque ", accessible gratuitement, mais offrant plus de fonctionnalités pour ceux qui contracteront un abonnement premium (un abonnement qui vous permettra en outre d’obtenir tous les DLC à venir et dont le prix sera inférieur à celui que vous auriez payé pour obtenir chacun d’eux un par un). Quoi qu’il en soit, force est de reconnaître que malgré ses influences multiples, Modern Warfare 3 est un produit éminemment cohérent, qui s’inscrit sans rougir dans la lignée de ses prédécesseurs.

    Test Call of Duty : Modern Warfare 3 Xbox 360 - Screenshot 29Modern Warfare continue de mettre en scène l'apocalypse.

    Commençons donc par vous parler plus en détail de la campagne, qui ne constitue, entendons-nous bien, qu’une introduction de qualité au multijoueur. En effet, cette dernière est composée de 16 missions que vous terminerez en 5 ou 6 heures en fonction de la difficulté choisie. A 70 euros, autant vous dire que si vous n’entendez pas jouer en ligne, il serait peut-être bon de passer carrément votre chemin ou d’attendre que le soft passe en occasion ! Ceci étant bien clair, il faut reconnaître que la campagne de Modern Warfare 3 fait le boulot, avec une mise en scène qui se complaît encore davantage dans la surenchère que ses aînés, ce qui n’est pas peu dire. Débutant juste après la fin de Modern Warfare 2 qui voyait les Russes fondre sur le monde, le capitaine Price et son pote Soap régler son compte au méchant supposé de l’histoire à grands coups de QTE pourris, le soft nous invite une fois encore à suivre les pérégrinations de plusieurs soldats sur les différents théâtres d’opération mondiaux.

    Test Call of Duty : Modern Warfare 3 Xbox 360 - Screenshot 30Mieux vaut se dépêcher pour ne pas être pris dans cette grosse tempête de sable.

    Selon le cas, on se retrouvera donc au cœur de batailles rangées dans les rues d’un New York dévasté avant de filer en Europe pour assister au saccage de Londres, d’Hambourg, de Berlin de Prague ou même de Paris, où l’on combattra d’ailleurs aux côtés des forces du GIGN. A d’autres moments, on se verra placé dans le costar impeccable d’un des gardes du corps du président russe à travers une séquence de détournement d’avion qui, tout en évoquant la conclusion de Modern Warfare premier du nom, ménage tout de même quelques sympathiques surprises. On ira également se battre en Inde, se coltiner 5 minutes de pseudo infiltration en Somalie (pour une séquence de massacre qu’on pourra choisir de sauter soi-dit en passant) avant que tout ne vire à la foire au pâté. Bref, un véritable tour du monde en forme de couloir où tout est encore une fois régi par des scripts bien classes, toujours efficaces, parfois même très habiles, mais qui donnent de temps en temps l’impression que la guerre se joue exclusivement pour nous, devant nos yeux, pour un résultat désagréablement artificiel.

    Test Call of Duty : Modern Warfare 3 Xbox 360 - Screenshot 31Vous aurez évidemment le plaisir de contrôler le minigun d'un hélico.

    Du coup, on se dit que Modern Warfare pète toujours autant, que le bougre est certes super plaisant à traverser mais que ce déluge de plombs, de flammes et de fureur fait presque " too much ". Car sans jamais rien apporter de nouveau en dehors d'une "9-bang grenade" qui ne fait office que de flashbang améliorée, d’un lance-grenades à répétition jouissif, de fusils à doubles lunettes qu’on peut switcher à tout moment en fonction de la distance de la cible et d’un robot qu’on pilotera 3 minutes pour exploser la tronche à des soldats russes débiles qui s’entassent comme du bétail à l’abattoir, le jeu semble souvent se contenter de réciter froidement ses scripts. Attention, cette impression d’être davantage spectateur qu'acteur d'une guerre qui a oublié ses enjeux est loin d’être permanente (comme chez un certain concurrent), mais elle surgit bel et bien de temps en temps. Cette dernière est d'ailleurs renforcée par un moteur graphique qui a beau pouvoir afficher toutes les folies guerrières de la galaxie, n'en reste pas moins dépassé, avec des textures moyennes, de l'aliasing à tire-larigot, des effets qui semblent issus d'un autre âge vidéoludique et une animation certes assez propre, mais dont on commence vraiment à voir les limites, notamment lorsque les troufions que l'on suit changent sèchement de direction en pleine course.

    Test Call of Duty : Modern Warfare 3 Xbox 360 - Screenshot 32Cette mission évoque le finish du premier Modern Warfare, mais avec quelques surprises en plus.

    Rien d’affolant cependant, c’est ici le testeur qui parle, tout abreuvé qu’il est de FPS en tout genre. Mais dans les faits, la campagne de Modern Warfare 3 n’a pas d’autre ambition que de donner dans le grand spectacle, dans la gigantesque fuite en avant, éperdue, sans temps mort, tout en variant les plaisirs toutes les 5 minutes. Même blasé, on ne peut s’empêcher de lâcher des " Woh la vache ! " régulièrement, notamment à la fin des missions parisiennes, lorsque… non, silence, vous verrez bien. Bref, en cela, le contrat est rempli haut la main, car les quelques problèmes du jeu ne suffisent pas vraiment à nous sortir de l’ambiance et à nous rappeler qu’on est en fait sur notre canapé, dans le salon familial. Un problème qu’en dépit de sa réalisation exemplaire, le généreux Battlefield 3, ne parvenait pas totalement à surmonter en raison de ses soucis de rythme et de ses maladresses en termes de mise en scène.

    Test Call of Duty : Modern Warfare 3 Xbox 360 - Screenshot 33Vu le prix du jeu, autant être sûr de vouloir passer quelques heures en ligne !

    Tout cela c’est bien joli, mais au final, ça nous donne simplement un petit solo pop-corn bien cool et efficace, vous dites-vous sans doute avec raison ! Mais que vaut donc le multi ? Eh bien mes amis, disons que là encore, dans le registre de la baston ultra nerveuse sur des cartes de petites tailles (qui n’est donc pas celui d’un certain concurrent dont le titre commence par B donc, on insiste), Modern Warfare 3 fait le boulot avec panache. On commence déjà par un mode coop jouable à deux en splitté ou en ligne et qui se scinde en deux parties. D’un côté, on trouve 16 missions de type Survie à travers lesquelles on devra résister face à des vagues de troufions, empocher du pognon à chaque frag et évoluer sur chaque carte pour acheter des armes aux endroits spécifiés. De l’autre, on profite de 16 courtes missions dans la veine de ce que proposait déjà le mode Spec Ops de MW2. Efficace, complet, super agréable à jouer, et offrant un challenge relevé. Certes, on enlève ici les bienfaits d’une chouette mise en scène, mais le fun reste bel et bien présent, et c’est là le principal.

    Test Call of Duty : Modern Warfare 3 Xbox 360 - Screenshot 34Pseudo infiltration et éliminations pas propres, pas de doute, on est bien dans Call of Duty.

    Du côté du muli compétitif, on profite d’une sélection de 16 cartes qui tout en s’inspirant des niveaux traversés en solo, ne sont pas que de simples reprises. Des maps globalement bien fichues sur lesquelles 18 joueurs (4 en écran splitté ou ensemble sur le net d’ailleurs) pourront joyeusement s’étriper à travers 16 modes. Ces derniers sont d’ailleurs divisés en deux catégories, les Classiques, regroupant les habituels Match à Mort, Recherche & Destruction, QG, Capture de Drapeau mais qui accueille également deux nouveaux bien fendards. " Elimination Confirmée " prend la forme d'un match à mort classique en équipes, à ceci près que pour valider un frag, il faudra systématiquement aller dépouiller votre victime de son "dogtag", la fameuse plaque d'identification que tout bon troufion se doit de porter s'il espère être reconnu en cas de vaporisation. Sachant que l'ennemi pourra récupérer les plaques de ses potes tombés au combat pour éviter à ceux d'en face de marquer des points, vous pouvez imaginer que les corps-à-corps et autres bassesses seront légion. L’autre nouveauté n’est en fait que du Roi de la Colline où l’équipe qui contrôle la zone clé reçoit des caisses de bonus…

    Test Call of Duty : Modern Warfare 3 Xbox 360 - Screenshot 35L'échange de matos entre collègues est toujours agréable.

    Mais la grande amélioration du mode multi, au-delà d’un gameplay certes un peu stagnant toujours aussi efficace et d’un rééquilibrage de la puissance des armes, c’est la refonte complète du système de killstreaks. Pour ceux qui l'ignorent, ce terme barbare évoque en fait la possibilité d'obtenir des bonus spéciaux dès lors qu'on enchaîne les frags sans se faire dessouder. Drones de reconnaissance capables de signaler la position de tous les ennemis, frappes aériennes, caisses de munitions, hélicoptères de combat, voilà autant de joujoux que seuls les gros tueurs pouvaient jusque-là utiliser à tout bout de champ, au risque d'écoeurer le néophyte. Sauf que dans Modern Warfare 3, trucider l'ennemi n’est pas l'unique moyen d'accéder à ces fameux bonus. Aider un collègue à dégommer un adversaire et participer activement à la réalisation des objectifs imposés par le mode de jeu du moment sont ainsi récompensés, pour le plus grand bonheur des petits et des grands.

    Test Call of Duty : Modern Warfare 3 Xbox 360 - Screenshot 36Une fois encore, les temps de chargement seront l'occasion d'observer des cartes qui bougent.

    Mais le truc, c’est que dorénavant, les bonus auxquels vous avez accès dépendent entièrement du "strike package" que vous aurez choisi d'associer à votre troufion en début de partie (ou entre chaque décès). Il existe 3 de ces sets : Assaut, Soutien et Spécialiste. Ainsi, si vous êtes un bourrin qui ne vous réjouissez qu'en plongeant vos mains dans les entrailles encore fumantes de l'adversaire, vous opterez certainement pour le set d'Assaut qui récompensera vos faits d'armes avec des bonus susceptibles de vous aider à causer encore plus de dégâts dans les rangs adverses : hélicos de combat, raids aériens, etc... Si vous êtes plus finaud et aimez vous rendre utile, le set de Soutien vous permettra de débloquer radar, tourelles défensives (antipersonnel ou anti-hélico) et autres caisses de munitions. En outre, votre compteur de série de tués donnant accès aux dits bonus ne sera pas remis à zéro après chaque trépas avec ce pack ! Enfin, les solitaires se devront d'opter pour le set de Spécialiste qui donnera lui un accès progressif à tous les atouts du jeu, de sorte que votre soldat devienne un tueur absolu capable de courir vite, de recharger comme un ouf, de viser mieux, etc. Mais dans ce dernier cas, vous direz obligatoirement adieu aux habituels lâchers de chiens d'attaque ou autres raids aériens. En somme, Modern Warfare 3 vise à récompenser plus équitablement les joueurs tout en les invitant à choisir puis à affiner leur style de jeu. Franchement, ce n'était pas du luxe.

    Test Call of Duty : Modern Warfare 3 Xbox 360 - Screenshot 37Price est toujours de la partie.

    Alors évidemment, seuls la pratique et le temps permettront de voir si Modern Warfare 3 est réellement plus équilibré que ses aînés, ou si un truc aussi moche que les voitures télécommandées de Black Ops ne va pas émerger pour pourrir les parties. En tout cas, et s’il reste encore beaucoup de choses à dire (notamment sur le fait que les parties privées sont maintenant totalement customisables et que vous pourrez créer puis échanger des modes) le fait est que ce nouvel opus de la série constitue indéniablement une réussite. N’en déplaise à certains, au royaume de FPS grand spectacle à travers lesquels on s’éclate tout de suite, sans se poser de questions, call of Duty reste toujours le roi.

    Hiro, le 07 novembre 2011

    Les notes

    • Graphismes 13/20

      Ce n'est une surprise pour personne, le moteur de Call of Duty commence sérieusement à accuser son âge. On fait donc avec des textures bien moches, de l'aliasing à tire-larigot, des animations correctes dont on voit maintenant les limites et des effets assez grossiers qui peinent de plus en plus à cacher la misère. Le jeu compense en partie par une fluidité sans faille, par sa multitude de combattants qui s'écharpent joyeusement à l'écran ainsi que par les effroyables scènes de destruction qu'il parvient encore à mettre en scène. On espère simplement que c'est bel et bien la dernière fois qu'on nous ressort ce moteur, désormais sous perfusion.

    • Jouabilité 17/20

      Pas de surprises non plus de ce côté-là, Modern Warfare 3 offre une prise en main en tout point semblable à celle de ces aînés, à ceci près que le plongeon en fin de course est inexplicablement passé à la trappe. Côté campagne, le soft récite ses scripts avec autant d'efficacité que de froideur à travers des niveaux/couloirs qui évoquent toujours une visite particulièrement mouvementée des studios Universal. Oui, le jeu nous prend en permanence par la main pour nous faire voir ici une explosion, là un corps-à-corps sanglant, mais il le fait avec brio. Du coup, on passe outre une IA qui n'en mérite pas le nom pour se régaler d'une mise en scène qui fait toutefois un peu trop dans la redite. Pour sa part, le multi, qui constitue l'essentiel du jeu, se révèle plus complet et surtout plus équilibré que dans les derniers volets de la série. On appréciera notamment le mode « Kill Confirmed » et des parties privées largement customisables.

    • Durée de vie 16/20

      Tout dépend ici de votre approche. En guise de solo, Modern Warfare 3 propose une campagne classique de 16 missions qu'on mettra entre 5 et 6 heures à terminer. Dans ces conditions, autant vous dire que même si cette dernière est aussi efficace que sympa, elle ne vaut certainement de payer le jeu plein pot ! Non, l'achat de MW3 ne se justifie que si vous prévoyez de fréquenter longuement le multijoueur. En effet, dans ce domaine, le titre d'Activision assure en reprenant l'essentiel de ses aînés mais en ayant le bon goût d'équilibrer un peu le tout, sans oublier de pousser le joueur à s'engager sur la longueur en multipliant les items déblocables. Il faut en outre compter sur des modes sympatoches, une bonne tripotée de courtes missions coop pour 2, des parties privées plus que jamais paramétrables et le système Elite qui permettra à tous ceux qui le voudront d'approfondir l'expérience.

    • Bande son 16/20

      Comme à chaque fois, on aurait préféré les voix originales en anglais aux doublages français, corrects, sans plus. Notez que passer votre console en anglais ne vous permettra pas de profiter de la VO. Pour ce qui est des bruitages et des musiques en revanche, le titre fait bien évidemment dans le haut de gamme avec une dimension sonore dans la veine des grosses productions cinématographiques américaines.

    • Scénario 11/20

      Si l’histoire paraît un poil moins décousue que dans Modern Warfare 2, elle n’en reste pas moins archi conventionnelle : le méchant qui tire les ficelles du conflit cherche à mettre la main sur des armes de destruction massive afin de faire le plus grand feu d’artifice de tous les temps. On apprécie néanmoins de suivre les pérégrinations de Price, de Soap et d’une poignée de nouveaux venus ainsi que les allusions aux séquences choc de MW2. Reste une mise en scène toujours aussi efficace et qui malgré beaucoup de redites, ménage une bonne tripotée de séquences ultra spectaculaires.

    • Note Générale 17/20

      Un excellent cru que ce Modern Warfare 3. Pas très joli certes, mais la mise en scène dantesque de la campagne fait encore une fois mouche, tandis que le multi, manifestement plus équilibré que dans les derniers volets de la série, reste un modèle du genre. Et si l’on voit déjà les fans de Battlefield 3 s’étouffer de rage en apercevant cette note, c’est omettre que Call of Duty, dans sa propre catégorie de FPS accessible, rapide et grand spectacle, remplit mieux son contrat que les autres. Au fond, l’idéal, pour obtenir une expérience complète, serait encore de gagner au Loto et d’acheter les deux FPS mastodontes de cette fin d’année, l’un excellant dans les batailles de masse sur de vastes champs de bataille, l’autre offrant une mise en scène incomparable et des combats beaucoup plus arcade mais aussi plus nerveux


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  • Fort d'une expérience reconnue dans le domaine du hack'n slash, l'équipe de Snowblind Studios foule pour la première fois du pied la Terre du Milieu de Tolkien pour une incursion musclée dans les royaumes du nord. Le développeur en profite pour inviter tous les joueurs qui se sentent l'âme d'un rôdeur humain, d'une magicienne elfe ou d'un champion nain à venir combattre vaillamment pour le salut des peuples libres.

    Le Seigneur des Anneaux : La Guerre du Nord

    Bien qu'il nous ait servi successivement deux hack'n slash de qualité sur PS2, à savoir Baldur’s Gate Dark Alliance et Champions of Norrath, le développeur Snowblind n'a encore jamais eu l'occasion de s'exprimer sur la génération de machines actuelle. En s'offrant la prestigieuse licence du Seigneur des Anneaux comme nouveau terrain de jeu, le studio semble vouloir effectuer un retour remarqué, le titre étant à la fois inspiré par l'ouvrage de Tolkien mais aussi par la trilogie cinématographique de Peter Jackson.

    Test Le Seigneur des Anneaux : La Guerre du Nord Playstation 3 - Screenshot 148Un être des Galgals vous défie.

    C'est la raison pour laquelle le soft, intégralement doublé en français, nous permet de retrouver les voix des comédiens ayant oeuvré sur la version française des films. Car même si l'on ne contrôle pas directement les membres de la Communauté de l'Anneau, ils font tout de même acte de présence et le fait de pouvoir nous entretenir avec eux apporte un surcroît de crédibilité en termes d'ambiance et d'immersion. Qu'il s'agisse d'Aragorn, fumant sa pipe à la taverne du Poney Fringant de Bree, ou d'Elrond, Bilbo et Arwen à Fondcombe, la présence des figures les plus marquantes de l'histoire du Seigneur du Anneaux permet d'établir un lien permanent entre la quête du porteur de l'Anneau et le scénario inédit du jeu vidéo. Ce dernier relate le périple de trois héros envoyés dans les terres du nord pour se battre contre les légions du Seigneur Agandaûr, serviteur de Sauron, afin de faciliter le voyage de la Communauté en direction du Mordor. Le trio est composé de l'elfe Andriel, Maître du savoir de Fondcombe, de l'humain Eradan, ranger Dunadan, et du nain Farin, Champion d'Erebor.

    Test Le Seigneur des Anneaux : La Guerre du Nord Playstation 3 - Screenshot 149La coopération entre les 3 héros est de mise.

    Snowblind ayant souhaité placer la complémentarité entre ces trois personnages au cœur du gameplay du jeu, ce dernier est en toute logique jouable en coopération jusqu'à trois joueurs. Que l'on opte pour les parties online ou en local, la campagne a été clairement pensée pour être parcourue en mode coopératif, et ce ne sont pas les réactions pour le moins anarchiques de l'IA du soft qui nous feront dire le contraire. En solo, il faut en effet composer avec les lacunes relatives au comportement souvent idiot, passif, pour ne pas dire éteint, des compagnons gérés par l'IA du jeu, lorsqu'on n'a pas droit carrément à un allié qui se coince bêtement dans le décor. Pas facile d'établir des schémas de combat dignes de ce nom dans ces conditions, d'où l'intérêt de se rabattre sans hésiter sur le multijoueur. D'autant que cela permet aussi de revisiter des zones dans lesquelles on aurait pu louper quelques secrets, tout en ramassant au passage des bonus d'XP non négligeables.

    Test Le Seigneur des Anneaux : La Guerre du Nord Playstation 3 - Screenshot 150L'interface des dialogues rappelle celle de Mass Effect mais n'influe pas vraiment sur le jeu.

    La bonne nouvelle, c'est qu'il est tout à fait possible de changer de héros une fois l'aventure lancée, plus précisément entre chaque nouvelle mission. Le changement n'entraîne d'ailleurs pas de véritable contrainte puisqu'on peut reprendre la campagne là où on l'a laissée avec un nouveau personnage qui conservera l'expérience acquise précédemment en tant qu'allié. L'attribution des points d'aptitude et de compétences se fait via un menu relativement simplifié par rapport à ce que l'on trouve habituellement dans le domaine du hack'n slash, mais cela permet tout de même d'apprécier la montée en puissance des trois protagonistes qui héritent chacun de capacités bien spécifiques. La magicienne elfe frappe à distance et dresse des zones de soin et de protection autour de ses compagnons qui vont eux directement au contact des adversaires. Véritable brute sur le champ de bataille, le nain Farin, Champion d'Erebor, possède la résistance nécessaire pour faire diversion en s'attirant les foudres de l'ennemi. Quant au ranger humain, il peut éventuellement troquer son bouclier pour manier une arme dans chaque main ou se spécialiser dans le maniement des armes à deux mains, lorsqu'il ne devient pas carrément invisible pour leurrer ses adversaires. Ses talents de rôdeur lui permettront même de suivre des traces de pas pour déceler des cachettes secrètes dissimulant quelques récompenses.

    Test Le Seigneur des Anneaux : La Guerre du Nord Playstation 3 - Screenshot 151Les combats sont rarement spectaculaires.

    De par son appartenance au registre du hack'n slash, Le Seigneur des Anneaux : La Guerre du Nord mise davantage sur les possibilités offertes en marge de l'action que sur le caractère spectaculaire des affrontements. Les combos réalisables sont ainsi assez basiques, avec, pour toute subtilité, la possibilité d'exécuter une attaque puissante lorsqu'un ennemi est affaibli pour l'achever en beauté, ce qui permet d'engranger au passage davantage de points d'XP. Joker à utiliser avec parcimonie, l'aigle Beleram au service de Gwaihir, le seigneur des aigles des Monts Brumeux, pourra venir vous prêter main-forte de temps à autres, mais cela reste finalement très anecdotique. Ne vous attendez donc pas à ce que quoi que ce soit vienne briser la monotonie de l'action, y compris durant les règlements de compte contre les boss. Les objectifs de mission et le level design ne sont d'ailleurs pas non plus très inspirés, mais la visite des villes et autres havres permet tout de même de relancer la progression en nous donnant l'occasion d'accepter les diverses quêtes annexes confiées par les NPC. L'occasion aussi de constater que les dialogues profitent d'une interface largement inspirée de celle de Mass Effect, sans pour autant que nos choix influent véritablement sur le déroulement de l'aventure.

    Romendil, le 09 novembre 2011

    Les notes

    • Graphismes 13/20

      La réalisation manque un peu de finition mais l'exploration dans les environnements de la Terre du Milieu n'en reste pas moins appréciable. Un effort supplémentaire dans les animations et la mise en scène des combats n'aurait toutefois pas été superflu.

    • Jouabilité 12/20

      Le soft n'ayant pas grand-chose d'un beat'em all, les possibilités de combat ne sont finalement pas très étoffées et l'arbre des compétences demeure assez limité. Les parties à trois joueurs en coopération sont largement recommandées pour éviter les désagréments de l'IA du soft.

    • Durée de vie 14/20

      La campagne est jouable aussi bien en solo qu'à trois joueurs en ligne ou en local. Outre les quêtes optionnelles confiées par les NPC, des missions défis sont également proposées, ce qui relance un peu la durée de vie déjà raisonnable du soft.

    • Bande son 14/20

      Une ambiance sonore soignée qui se révèle efficace tout au long du jeu, tout comme les dialogues intégralement doublés en français et où l'on reconnaît les voix des doubleurs de la trilogie cinématographique de Peter Jackson.

    • Scénario 13/20

      L'histoire est inédite et se déroule en parallèle de celle narrée dans l'ouvrage de Tolkien. Le périple de nos trois héros dans le nord est censé faciliter la quête du porteur de l'Anneau, et l'occasion nous est donnée de rencontrer la plupart des personnages emblématiques de l'oeuvre originale.

    • Note Générale 13/20

      Le Seigneur des Anneaux : La Guerre du Nord est un hack'n slash solide mais que l'on aurait souhaité plus entreprenant et plus novateur pour se montrer réellement à la hauteur de la licence sur laquelle il s'appuie. Son principal attrait réside finalement dans son mode coopératif à trois joueurs, les parties s'avérant vite lassantes en solo.

      Infos jeu

      • Editeur : Warner Interactive
      • Développeur : Snowblind Studios
      • Type : Action / Jeu de Rôle
      • Multijoueurs : Jusqu'à 3 joueurs en coopération en ligne
      • Sortie France : 9 novembre 2011
      • Version : textes et voix en français
      • Classification : Déconseillé aux - de 18 ans
      • Web : Site web officiel
      • Existe aussi sur :
        Le Seigneur des Anneaux : La Guerre du Nord - Xbox 360 Le Seigneur des Anneaux : La Guerre du Nord - PC
      • Similaire à :
        Trinity : Souls of Zill O'll

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