• La DS, comme sa grande soeur la Wii, est une console familiale. En partant de ce postulat, on est donc en droit d'attendre d'elle un choix de jeux conviviaux ou du moins faciles d'accès. Mahjong 300 entre dans cette catégorie en proposant le célèbre jeu de réflexion chinois oscillant entre les dominos et la réussite. Maintenant, est-ce vraiment une raison suffisante pour se jeter dessus ? Rien n'est moins sûr.

    Mahjong 300

    Commençons par le commencement : qu'est-ce que le mahjong ? Disons simplement qu'il s'agit de faire des paires de tuiles afin de les faire toutes disparaître du plateau de jeu. Le tout demandera un peu de réflexion, de la mémoire et un oeil averti dans le sens où plus vous terminez la partie rapidement, plus cela est gratifiant. Mine de rien, nous venons de vous expliquer de quoi est fait Mahjong 300. Mais au fait, à quoi correspond ce 300 ? Il s'agit simplement du nombre de niveaux à disposition... ce qui ne veut pas dire grand-chose puisqu'au final le plus important est que vous pourrez profiter de six types de tableaux, autrement dit six empilages de tuiles différents. Pas facile de proposer de la variété pour un titre basé sur un concept si limité. Néanmoins, les développeurs ont tout de même réussi à concevoir cinq modes se voulant complémentaires. Malheureusement, ce n'est pas vraiment le cas.

    Test Mahjong Nintendo DS - Screenshot 5Le mode Mémoriser combine le Memory et le Mahjong. Diantre !

    En l'état, on commencera donc par le mode Classique pour se faire la main. Ensuite, on pourra passer au Contre-la-montre où vous devrez terminer la partie en moins de 20 minutes. Suivent le Mémoriser où on ne voit les symboles des tuiles qu'en les touchant avec le stylet et le Mélanger où il faut dénicher une paire en moins de 20 secondes sous peine que le terrain se réorganise automatiquement. Enfin, le mode Combiner vous demandera de trouver en 10 secondes la tuile affichée sur le plateau. Outre les trois modes de difficulté, on trouve également plusieurs types de tuiles pour varier les plaisirs. Si on pourra bénéficier de 9 tuiles bonus ou souffler sur sa console pour mélanger les pièces, on fera prestement le tour du propriétaire. C'est d'autant plus vrai que le mode deux joueurs brille par son absence. En définitive, sachant qu'il existe de bien meilleurs représentants du genre sur la machine, on aurait tort de céder aux sirènes de celui-ci tant son contenu s'avère minimaliste.

    Logan, le 24 août 2011

    Les notes

    • Graphismes 8/20

      Un jeu de mahjong... non sans rire, vous vous attendiez à quoi ? Six empilages de tuiles sont proposés et c'est à peu près tout ce qu'on peut noter.

    • Jouabilité 12/20

      Un jeu de mahjong... non sans rire, vous vous attendiez à quoi ?... étrange cette impression de déjà vu. Bref, quoi qu'il en soit, il suffira ici d'utiliser le stylet pour choisir une tuile puis une autre afin de réaliser des paires. Rien de plus simple.

    • Durée de vie 10/20

      Si on trouve cinq modes de jeu, ces derniers ne permettent pas vraiment de relancer la machine dans le sens où ils s'avèrent moyennement complémentaires. De la partie classique au Contre la montre en passant par le mode Mémoriser, une redite obligatoire se fait sentir. En somme, à moins d'être un fan absolu des briquettes ou d'y jouer de façon occasionnelle, Mahjong 300 ne fera pas long feu dans votre DSothèque.

    • Bande son 7/20

      Notre ouïe n'a capté qu'un voire deux thèmes musicaux qui sont tellement stéréotypés que ça en devient drôle. Ils ont tout de même le mérite d'être relaxants, c'est déjà ça.

    • Scénario

      -

    • Note Générale 6/20

      Dans un sens, Mahjong 300 est un jeu sympathique. Malheureusement, le fait de ne proposer que ça sur la cartouche fait tiquer. En effet, pour 30 euros, vous aurez droit à cinq modes de jeu intéressants mais moyennement complémentaires. Un peu limite d'autant qu'on trouve pléthore de jeux du même genre bien plus attirants sur la machine. En somme, si le tout sied plutôt bien à une portable, on ne voit pas vraiment ce qui vous pousserait à dépenser vos deniers pour acquérir ce titre inférieur à la plupart de ses homologues.


    votre commentaire
  • Comment ça un quatrième pack de cartes pour Call of Duty : Black Ops ? Déjà ? Attendez, le dernier n'était pas sorti la semaine dernière ? Rhoh, mais c'est qu'on perd un peu la boule avec tous ces DLC qui se succèdent comme des saucisses dans le gosier d'un journaliste teuton ! Et vous dites que cette fois, il s'agit de maps dédiées exclusivement au mode Zombie ? Ah mais ça explique le "z" dans Rezurrection alors ! Sont forts les petits gars d'ActiviZion quand même ! Comment ça 15 euros ? La vache, sont même plus forts que forts en fait !

    Call of Duty : Black Ops - Rezurrection

    Ainsi donc, nous voilà réunis une fois encore dans la joie et la bonne humeur (ou presque) afin d'examiner ensemble le contenu du quatrième pack de cartes destiné à Call of Duty : Black Ops. Cette fois cependant, il ne s'agit pas d'une sélection de cartes multijoueurs classiques accompagnées d'un nouvel environnement dédié au mode Zombie, comme ce fut le cas depuis First Strike. Non, le DLC qui nous intéresse aujourd'hui se destine exclusivement aux aficionados de viande avariée. Et encore, pas tous, puisque sur les 5 environnements proposés, 4 sont déjà connus des joueurs ayant acheté le pack Premium ou même de ceux qui possèdent CoD : World at War... Préparons-nous donc comme il se doit au retour plus ou moins glorieux de Der Riese, Nacht der Untoten, Verrückt et Shi No Numa.

    Test Call of Duty : Black Ops - Rezurrection Xbox 360 - Screenshot 13Nacht der Untoten est de retour pour initier les néophytes en douceur.

    Du coup, même si Rezurrection intègre une carte inédite sur laquelle nous allons revenir plus en détail dans les lignes qui suivent, le tout fait plus office de compilation réchauffée à destination des retardataires que de véritable nouveauté. Le truc, c'est que ce gentil recyclage qui n'a pas nécessité beaucoup d'efforts pour être conçu nous est quand même proposé au fameux tarif de 15 euros. Déjà qu'acheter les précédents DLC a ce prix faisait un petit peu mal à l'arrière-train, autant dire que là, il faut carrément pouvoir se targuer de posséder un popotin en acier trempé. Ceci étant clair dans l'esprit du lecteur, et si ce dernier reste malgré tout consentant, alors autant continuer notre petit tour du propriétaire.

    Test Call of Duty : Black Ops - Rezurrection Xbox 360 - Screenshot 14Rien de tel qu'un bonus "nucléaire" pour vaporiser tous les zombies du niveau.

    Il faut effectivement avouer que Der Riese, Verrückt et surtout Shi No Numa restent des maps bien conçues, marrantes à jouer, bourrées de petites subtilités et dotées de surcroît d'une atmosphère bien particulière. Nacht der Untoten en revanche, avec son vieil abri délabré et son unique étage, n'est pas particulièrement intéressante à jouer. Réduite, basique au possible, elle n'a finalement pour intérêt que d'initier les néophytes au mode Zombie, voire de rappeler de bons souvenirs aux vieux de la vieille. Car après tout, c'est avec cette map que Treyarch a véritablement lancé la mode des zombies dans Call of Duty.

    Test Call of Duty : Black Ops - Rezurrection Xbox 360 - Screenshot 15N'oubliez pas de revêtir votre scaphandre sur Moon !

    Cela dit, la véritable attraction de ce "nouveau" pack, c'est évidemment la map Moon, qui comme son nom l'indique, nous entraîne rapidement sur la Lune à l'issue d'une petite intro musclée. Or évoluer sur la Lune implique quelques petits changements dans nos habitudes de tueurs de zombies. En premier lieu, il vous faudra rapidement mettre la main sur un scaphandre, au risque de voir vos divers fluides corporels s'échapper dans le vide spatial (ce qui vous arrivera éventuellement en cas de respawn d'ailleurs). Le fait de revêtir un beau scaphandre implique également des sons étouffés, ce qui est évidemment très agréable dans un environnement bien sombre et assez tortueux... Ainsi, lors de vos premières parties, vous aurez sans doute du mal à repérer vos ennemis. En outre, vous vous apercevrez rapidement que la faible attraction lunaire donnera à vos mouvements beaucoup plus d'amplitude que d'habitude. Vous vous retrouverez donc à faire des sauts de 5 mètres et à expédier des zombies dans les "airs" au moindre coup de chevrotine.

    Test Call of Duty : Black Ops - Rezurrection Xbox 360 - Screenshot 16C'est pas très beau quand même hein...

    Ne crachons donc pas tous dans la soupe comme des gorets, car Moon vaut clairement le détour en raison de ces sympathiques entorses au gameplay habituel de Black Ops. Il est simplement regrettable qu'en termes de design pur et dur, la base lunaire ne soit pas bien folichonne. On appréciera pourtant de pouvoir observer la Terre de loin tout en faisant valdinguer du macchabées dans tous les sens. Un plaisir simple certes, mais un plaisir qui reste surtout trop onéreux. En effet, pour le coup, on peine à recommander à l'achat ce nouveau pack qui ne se destine vraiment qu'à une (grosse) poignée de nouveaux fans du mode Zombie, des fans qui ne regardent pas à la dépense et qui pour le coup, seraient peut-être plus avisés d'acheter un World at War d'occasion.

    Hiro, le 24 août 2011

    Les notes

    • Graphismes 12/20

      On retrouve avec une certaine satisfaction des cartes classiques du mode Zombie, à l'exception peut-être de Nacht der Untoten, sans doute trop basique dans sa structure et trop générique dans son design. Moon en revanche apporte un peu d'air frais (si l'on peut dire), et ce en dépit d'une base lunaire un peu trop sombre et convenue. Du côté de la technique pure, on répétera simplement que le moteur de CoD ressemble de plus en plus à un de ces fameux zombies qu'il s'amuse tant à mettre en scène : moche, repoussant et malodorant.

    • Jouabilité 15/20

      Une jouabilité de luxe sur des cartes dont l'efficacité n'est plus à démontrer. On note en outre que des bugs liés au déblocage de certaines zones ont été éradiqués (mais pas tous manifestement). Moon s'amuse pour sa part à changer la donne en modifiant déplacements et ambiance sonore pour un résultat rafraîchissant.

    • Durée de vie 14/20

      Vous le savez désormais, juger de la durée de vie d'un pack de cartes relève plus de la divination que de l'analyse objective. Reste que la qualité de ces cartes vous assurera de nombreuses heures/nuits de folie, si toutefois vous ne les avez pas déjà retournées dans World at War ou par le biais du pack Premium...

    • Bande son 13/20

      Si le râle du zombie fait toujours son effet, les répliques de nos différents tueurs auront vite tendance à vous gonfler, à quelques exceptions près. Musiques et bruitages restent quant à eux de bonne qualité.

    • Scénario

      -

    • Note Générale 11/20

      Rezurrection ou le pack du rezyclage ! Avec 4 cartes sur 5 qui n'auront demandé aucun effort de développement zupplémentaire, on voit mal comment Activizion parvient encore à juztifier un tarif de 15 zeuros. Si on ne critiquera pas ici la qualité des cartes en elles-mêmes (ces dernières ayant déjà largement fait leurs preuves...), on ne peut s'empêcher de lever les yeux au ciel. Toutefois, les amateurs du mode Zombie qui n'ont pas déjà déboursé d'argent pour acquérir le pack Premium et qui n'ont pas de version de Call of Duty : World at War en leur possession pourront sans doute succomber sans trop de risque. Encore que, acheter une version du fameux World at War d'occasion pourrait presque être plus judicieux. Reste une map inédite, Moon, dont les indéniables qualités ne justifient sans doute pas une telle somme. En bref, quoi que vous choisissiez de faire, vous êtes maintenant prévenu !

       

      • Editeur : Activision
      • Développeur : Treyarch
      • Type : FPS
      • Support : Contenu Xbox Live
      • Multijoueurs : 2-4 joueurs en coopération
      • Sortie France : 23 août 2011
      • Version : française
      • Classification : Déconseillé aux - de 18 ans
      • Existe aussi sur :
        Call of Duty : Black Ops - Rezurrection - PC Call of Duty : Black Ops - Rezurrection - Playstation 3
      • Similaire à :
        Left4Dead

    votre commentaire
  • Capcom a bien retenu la devise qui dit que les meilleures soupes sont faites dans les vieilles marmites. En effet, l'éditeur n'en finit plus de proposer des remakes ou des rééditions de ses plus grands titres. Les plates-formes de téléchargement de nos consoles ont ainsi récemment accueilli des versions remises au goût du jour de Super Street Fighter II Turbo et de Marvel vs Capcom 2. C'est désormais le mythique Street Fighter III 3rd Strike qui s'y colle pour nous revenir dans une Online Edition vraiment très alléchante.

    Street Fighter III 3rd Strike : Online Edition

    On commence à être habitué de voir Capcom recycler ses fonds de tiroir en nous ressortant des titres qui ont déjà fait leurs preuves quelques années auparavant. Les plates-formes de téléchargement de nos consoles constituent le support privilégié pour ces remakes et ces rééditions. C'est ainsi que de nouvelles versions de Super Street Fighter II Turbo et de Marvel vs Capcom 2 sont apparues en surfant sur le retour en force des jeux de baston en 2D. On pourrait penser que Street Fighter III 3rd Strike se contente de suivre l'exemple de ses deux aînés mais il n'en est rien. En effet, cette Online Edition n'a pas eu droit au même lifting graphique que ses prédécesseurs : en lieu et place d'un nouveau design, il faut ici se contenter de simples filtres qui atténuent l'aliasing ou qui étirent l'image en 16/9. Attendez avant de crier au scandale et au remake bâclé ! Il s'agit plutôt ici de ne pas dénaturer outre mesure un véritable chef-d'œuvre.

    Test Street Fighter III 3rd Strike : Online Edition Xbox 360 - Screenshot 34Le 16/9 va écraser vos combattants.

    Tous les nostalgiques seront ainsi ravis de pouvoir retrouver Street Fighter III 3rd Strike tel qu'ils l'avaient quitté. Le titre a beau être sorti depuis une douzaine d'années, les animations des personnages et la précision des décors tiennent encore plutôt bien la route aujourd'hui. Plus important, on se félicite que les développeurs n'aient pas touché à la résolution d'origine : le fait de passer l'écran du 4/3 au 16/9 allait forcément déstabiliser le gameplay. Cette différence peut paraître minime, mais il faut savoir que Street Fighter III 3rd Strike est un jeu incroyablement précis, sans aucun doute l'épisode le plus technique de la série. Sans rentrer dans les détails, on rappelle juste que chaque combattant dispose au moins de trois super combos et qu'on est amené à choisir celui que l'on va utiliser au moment de sélectionner son personnage. Ces attaques sont dévastatrices et assez variées, mais leur importance est à relativiser et c'est finalement le fameux « Parry System » qui est au centre du gameplay de cet épisode. Il s'agit tout simplement de parer les coups de son adversaire en effectuant exactement au même moment un mouvement vers l'avant (ou vers le bas dans le cas d'une attaque basse). Cette technique vous permet d'éviter les petits dommages que vous encaissez quand vous bloquez une attaque de manière classique. L'opération est délicate car elle nécessite un timing parfait. Dans le cas d'un combo, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers après avoir paré un seul coup, il faut être capable de reproduire l'exploit autant de fois que l'adversaire vous portera un coup.

    Test Street Fighter III 3rd Strike : Online Edition Xbox 360 - Screenshot 35Les animations et les arrière-plans ont conservé toute leur fraîcheur.

    On ne reviendra pas sur les 19 combattants disponibles d'entrée de jeu ni sur Gill, le boss survitaminé qui risque d'accélérer de manière dramatique la perte de vos cheveux. Le mode Arcade est resté inchangé et vous pouvez toujours choisir entre deux adversaires à chaque niveau et vous dégourdir les pattes en démontant une voiture ou en parant des ballons dans les stages bonus. Comme le sous-titre « Online Edition » le suggère, l'une des grandes nouveautés de cette version tient à son multijoueur en ligne. Ce n'est pas la première fois que Street Fighter III 3rd Strike est ainsi jouable sur le réseau, la version comprise dans Street Fighter Anniversary Collection proposait déjà cette fonctionnalité. Mais il faut bien reconnaître que cette nouvelle édition nous a mitonné un online vraiment bien pensé. Pour commencer, la fluidité optimale des parties en ligne nous est assurée par le recours au GGPO, un code réseau conçu pour minimiser l'influence du lag dans les jeux de baston. Le titre propose ensuite du matchmaking classique qui prend en compte le rang des joueurs pour organiser des confrontations équilibrées : plus vous accumulez de points d'expérience en jouant, plus vous avez de chance de tomber sur des adversaires musclés. Les plus courageux pourront se lancer dans le mode Tournois pour se mesurer à plusieurs challengers. Histoire de rendre l'ensemble un peu plus alléchant, il vous sera même possible de sauvegarder les replays de vos matchs puis de les diffuser sur le Net. Dans le même esprit, vous pourrez retrouver une belle flopée de vidéos d'autres joueurs pour en prendre plein la vue ou pour apprendre de nouveaux enchaînements.

    Test Street Fighter III 3rd Strike : Online Edition Xbox 360 - Screenshot 36Toi aussi, glisse-toi dans la peau de Daigo le temps d'une épreuve.

    Si vous voulez progresser, il ne faudra pas vous contenter d'ingurgiter des replays. Le jeu propose aussi tout un panel d'activités et de modes pour vous aider à vous améliorer. De petits défis viennent ainsi pimenter vos parties en comptabilisant vos faits et gestes pour ensuite vous permettre de débloquer de superbes artworks et des musiques bonus. Ce n'est pas tout, comme dans le titre original, un mode Entraînement donne l'occasion d'apprendre les bases du fameux « Parry System » : vous commencez par incarner le combattant situé à la droite et par allumer gentiment votre partenaire. Tous les coups seront enregistrés et il vous faudra ensuite les contrer un à un dans la peau de l'autre combattant. Cette Online Edition ne s'arrête pas là et propose aussi une foule d'épreuves qui vous permettront notamment d'apprendre des combos correspondant à chaque personnage et de vous entraîner encore davantage à parer des attaques diverses et variées. Les développeurs ont poussé le vice jusqu'à vous faire revivre le fameux affrontement opposant Justin Wong et Daigo Umehara lors de l'EVO 2004. Vous incarnez alors un Ken acculé par le Super de Chun-Li : il doit parer les 15 coups qui s'abattent sur sa pomme avant de lancer à son tour un combo massacreur... Le défi est de taille ! Au final, on peut affirmer sans trop s'avancer que cette Online Edition a trouvé l'équilibre idéal : cette version est restée fidèle à l'original, mais elle comporte aussi toute une foule de fonctionnalités qui nous promettent de belles parties en ligne et qui permettront à chacun de progresser à son rythme.

    Miniblob, le 25 août 2011

    Les notes

    • Graphismes 14/20

      Les filtres graphiques permettent de masquer l'aliasing mais le rendu est loin d'être incroyable. De la même façon, vous pouvez étirer l'image en 16/9 mais le résultat sera seulement d'aplatir affreusement vos combattants. Finalement on optera rapidement pour l'aspect orignal qui a plutôt bien vieilli puisqu'il proposait des animations et des arrière-plans sublimes pour l'époque. Les menus ont par contre subi un joli lifting et affichent de superbes versions des illustrations d'origine.

    • Jouabilité 19/20

      Pas de doute, Street Fighter III 3rd Strike est l'épisode le plus technique de la série. Il vous faudra de longues nuits blanches pour maîtriser à merveille le timing du Parry System mais vous serez finalement récompensé de vos efforts. Il n'est pas question de piffer lors des parties en ligne, le gameplay de cet épisode ne tolère aucune approximation et demande une rigueur de chaque instant. En bref, préparez-vous à en suer et à aimer ça !

    • Durée de vie 17/20

      Capcom ne s'est pas contenté de proposer le jeu original tel quel, de nombreuses épreuves et des défis ont été ajoutés histoire de vous permettre de pimenter votre progression et d'améliorer vos enchaînements. Notez que le mode en ligne est lui aussi assez complet et qu'il vous tiendra occupé un bon moment.

    • Bande son 18/20

      Encore une fois, il s'agit tout simplement de la meilleure bande originale dans l'histoire de la série. Elle allie en effet des influences hip-hop ou électro pour mettre un peu plus de rythme dans les combats. Pour couronner le tout, vous serez ravi de découvrir qu'il est possible de débloquer des versions remixées des musiques originales.

    • Scénario

      -

    • Note Générale 18/20

      A mi-chemin entre le remake et la réédition, cette nouvelle version de Street Fighter III 3rd Strike pourrait passer pour une opération juteuse peu risquée de la part de Capcom. Il s'agit en réalité surtout d'une occasion rêvée pour découvrir ou retrouver l'un des épisodes les plus mythiques de cette série. Le soft a en effet conservé son aspect old-school mais il s'est enrichi d'une foule de fonctionnalités qui raviront les joueurs d'aujourd'hui. Ces derniers auront ainsi l'occasion de s'entraîner comme des brutes sur toutes les subtilités de son gameplay, de s'affronter en ligne dans des duels acharnés et de partager les vidéos de leurs replays.


    votre commentaire
  •    

    A l'image du fracas résultant du clash entre les deux divinités qui symbolisent l'univers de Xenoblade, le nouveau RPG imaginé par le père de Xenogears et Xenosaga a réussi à faire trembler toute la planète au moment de sa sortie au Japon. L'onde de choc s'est propagée jusqu'à l'Occident comme un frisson parcourant l'échine de tous les amoureux de J-RPG, comme pour leur dire que le messie allait peut-être bientôt frapper à leur porte...

    Xenoblade Chronicles

    Et nous voilà en présence d'un titre hors du commun que l'on n'espérait même pas voir arriver un jour sur notre continent, et encore moins dans une version entièrement localisée en français comportant l'excellent doublage original japonais. Clairement à l'étroit sur une machine qui donne pourtant héroïquement tout ce qu'elle a pour permettre à l'oeuvre de s'exprimer en dépit de ses ambitions démesurées, Xenoblade Chronicles traîne dans son sillage un arôme que reconnaîtront immanquablement les nostalgiques de l'âge d'or du J-RPG. Il vient nous prouver qu'il est encore possible de faire rêver les fans du genre en revenant aux valeurs nobles du jeu de rôle sur consoles. L'univers est fantaisiste mais le propos résolument adulte, les environnements manquent évidemment de finesse mais ils s'étendent à perte de vue, et la passivité symptomatique des RPG d'aujourd'hui n'a pas sa place dans un titre aussi ouvert que peut l'être celui-ci.

    Test Xenoblade Chronicles Wii - Screenshot 291Il y a tellement de choses à faire dans Xenoblade qu'on ne sait pas par où commencer !

    Imaginez un monde né, on ne sait comment, sur le corps d'une divinité semblable à un titan de pierre. Figé dans une position guerrière insondable depuis le funeste duel qui l'opposa à son adversaire Mékonis, le géant Bionis n'est plus. Mais il abrite pourtant la vie, ou du moins ce qu'il en reste puisque les Homz qui tentent de survivre en son sein ne subsistent qu'en sachant qu'ils sont voués à disparaître tôt ou tard. Chaque jour, inéluctablement, les créatures mécaniques qui infestent le corps de Mékonis s'engouffrent telles des fourmis dans la brèche située au point de jonction qui relie les deux divinités inertes à l'endroit où leurs lames se sont entrechoquées pour la toute dernière fois. Des colonies formées par les Homz, il ne reste presque plus rien, sinon l'espoir de voir survenir au plus vite un être qui soit capable de maîtriser la puissance de l'épée légendaire Monado sans ployer sous sa force. Parce que son origine est intimement liée à celle de la Monado, le brave Shulk sera peut-être l'élu, à condition qu'il réussisse à percer le secret de cette lame qui semble presque vouloir communiquer avec lui.

    Test Xenoblade Chronicles Wii - Screenshot 292Je voulais juste le screener de près et ça a mal tourné...

    Au cœur de cette histoire, ce sont donc bel et bien l'épée et son porteur que nous suivrons dans Xenoblade, même si l'intrigue regorge de personnages forts qui ne manqueront pas de marquer eux aussi nos esprits. Outre sa capacité incomparable à découper le métal des Mékons en pénétrant leur blindage tel un couteau fiché dans du beurre, la Monado possède d'autres pouvoirs secrets qui se révéleront à Shulk à mesure qu'il se montrera digne d'en maîtriser le plein potentiel. La plus importante d'entre elles consiste à dévoiler à son porteur des visions de l'avenir pour lui donner une chance de changer le futur. Cruelles et tragiques, ces scènes de mort touchant ses amis les plus proches se révèlent être une épreuve terrible pour Shulk, mais elles sont surtout une mise en garde contre ce qui risque de se passer s'il ne parvient pas à empêcher le pire de se produire. Dès lors qu'il acceptera le fait que l'avenir n'est pas inévitable, le jeune homme devra garder la parfaite maîtrise de lui-même pour réussir à trouver une solution à chaque nouvelle vision funeste. Mais que doit-on dire à des compagnons qui vont peut-être mourir lorsqu'on ignore nous-mêmes par quels moyens on peut intervenir ?

    Test Xenoblade Chronicles Wii - Screenshot 293Grâce à sa vision, Shulk peut prévenir Sharla du sort tragique qui l'attend si elle n'évite pas cette attaque.

    Ces moments forts, qui pourraient n'être qu'un simple ressort narratif passif pour le joueur, sont en réalité parfaitement intégrés au gameplay du soft. A tout moment durant les combats, Shulk peut être le témoin d'une future attaque mortelle susceptible de coûter la vie à l'un de ses camarades. En fonction des informations obtenues durant sa vision, il peut soit prévenir l'allié pris pour cible d'un danger imminent et lui demander d'utiliser une de ses techniques pour éviter l'attaque de l'ennemi, soit utiliser lui-même le bouclier de la Monado pour contrer cet assaut. Le fait de savoir que les affrontements peuvent ainsi basculer du tout au tout en un rien de temps insuffle une tension supplémentaire aux batailles qui, de base, ne manquent déjà pas de piment. Tandis que le personnage contrôlé attaque continuellement l'ennemi ciblé, le joueur doit se placer intelligemment par rapport à son adversaire en fonction des Arts qu'il souhaite utiliser. Une frappe latérale se doit d'être portée de côté, un estoc arrière dans le dos de l'ennemi, etc. C'est le seul moyen d'optimiser l'efficacité de ces Arts qui ont bien souvent des effets secondaires propices à la mise en place de certaines stratégies. On utilisera par exemple une technique susceptible de déséquilibrer l'ennemi avant qu'un de nos alliés n'en lance une qui soit capable de le faire chuter, ce qui laissera ensuite le champ libre aux attaques de fauchage au sol. Des schémas d'action qui sont à mettre en place surtout contre les Mékons et qui imposent une concentration à toute épreuve.

    Test Xenoblade Chronicles Wii - Screenshot 294Un enchaînement d'attaques combinées entre les trois membres de l'équipe.

    C'est d'autant plus vrai que chaque membre de l'équipe a un rôle bien défini à jouer en fonction de ses capacités et qu'il faut veiller sur ses partenaires en permanence si l'on veut tirer parti des avantages inhérents à un groupe soudé. Une icône d'interaction peut ainsi survenir à tout moment pour nous permettre d'encourager un compagnon, de l'aider ou même de le ressusciter si la jauge de formation n'est pas complètement vide. Plus le joueur parvient à valider d'interactions de ce type, plus cette jauge se remplit vite. Une fois pleine, elle permet d'exécuter des enchaînements d'attaques combinées durant lesquels l'action va se figer le temps que le joueur définisse les techniques utilisées par chaque personnage pour constituer le combo. Celui-ci infligera non seulement de lourds dégâts à l'adversaire mais il le mettra également dans une position vulnérable, pour peu que le combo ait été bien préparé. Le reste du temps, on se contentera généralement de donner à ses alliés des directives simples pour orienter la stratégie de combat dans le sens qui nous paraît favorable.

    Test Xenoblade Chronicles Wii - Screenshot 295Les changements d'équipements sont visibles sur les personnages.

    Il faut préciser que la durée de l'enchaînement des attaques combinées augmente lorsque les relations entre les membres de l'équipe sont au beau fixe, d'où l'importance de soigner nos rapports avec eux tout au long du jeu. Pour cela, on pourra bien sûr les aider en combat mais aussi discuter en tête-à-tête pour resserrer nos liens. Mais attention aux mauvais choix de réponses qui peuvent parfois ruiner une relation déjà établie... A ce sujet, les concepteurs ont carrément imaginé un gigantesque sociogramme qui affiche l'ensemble des relations existant entre tous les NPC du jeu ! Celui-ci évolue à mesure que vous discutez avec eux et que vous acceptez de mener à bien les quêtes qu'ils vous confient. Le nombre de quêtes optionnelles réalisables dans Xenoblade est réellement faramineux, et comme celles-ci sont accessibles tout au long de l'aventure et qu'elles se renouvellent continuellement, on a toujours quantité de choses à faire en marge de la trame principale. A cela s'ajoute la recherche de plantes, insectes, et autres objets innombrables disséminés à travers tous les environnements du jeu et qui sont rassemblés dans une encyclopédie à compléter pour obtenir diverses récompenses. Un bon moyen de pousser le joueur à explorer chaque zone de fond en comble pour ne rien manquer.

    Test Xenoblade Chronicles Wii - Screenshot 296On peut placer des gemmes pour renforcer ses armes et ses armures avec des bonus.

    Une tâche colossale quand on connaît l'envergure des environnements qui composent le monde de Xenoblade. Car ceux-ci ont beau tenir sur le corps d'un titan, ils n'en sont pas moins gigantesques et s'étendent à perte de vue, offrant une liberté d'exploration maximale, le tout sans le moindre chargement ! S'il n'est pas rare de croiser le fer avec des Mékons dans les zones les plus reculées, la faune de Bionis représente elle aussi un danger permanent à ne pas négliger. L'hostilité des créatures varie toutefois considérablement de l'une à l'autre, certains monstres attaquant à vue ou au moindre bruit suspect tandis que d'autres ne font preuve d'agressivité que pour défendre leurs congénères. Sans compter qu'il est toujours possible de tomber à tout moment sur des monstres de très haut niveau qui se cachent parmi les ennemis de base, d'où l'intérêt de garder un oeil attentif aux indications données lorsqu'on cible ses adversaires avant de s'en approcher.

    Test Xenoblade Chronicles Wii - Screenshot 297Les environnements changent parfois considérablement selon le moment de la journée.

    A noter enfin les efforts significatifs fournis par les concepteurs pour gommer toute contrainte de gameplay risquant de ternir le plaisir de jeu, sans pour autant compromettre le challenge global de l'aventure. Ainsi, la sauvegarde est autorisée à tout moment, les points de vie se régénèrent entre chaque combat, les allers-retours sont facilités par la téléportation entre les monolithes faisant office de repères sur la map et on peut modifier l'heure de la journée n'importe où et n'importe quand. Le joueur retourne simplement au dernier checkpoint en cas d'éradication de l'équipe, le tout sans subir aucune sanction. Dites-vous bien que nous n'avons fait que survoler les points les plus significatifs de Xenoblade et que c'est une découverte de chaque instant qui vous attend si vous avez la bonne idée de vous lancer dans le jeu. Mais soyez averti que vous ne serez alors pas près de le lâcher !

    Romendil, le 25 août 2011

    Les notes

    • Graphismes 16/20

      Compte tenu des possibilités techniques de la console, le travail fourni sur le plan graphique est admirable, d'autant que les environnements s'étendent sur des kilomètres sans aucun chargement. En revanche, toutes les zones choisies ne sont pas forcément belles et on peut être amené à passer des heures dans des lieux assez ternes. Les modifications d'équipement sont visibles sur les personnages et le rendu des visages rappelle agréablement celui de Vagrant Story.

    • Jouabilité 17/20

      Le système de combat est d'une grande richesse et favorise les approches soigneusement réfléchies. Les Arts ont une manière bien précise d'être portés, ce qui oblige à bien se positionner par rapport aux ennemis, et leurs effets (déséquilibre, chute...) nous imposent de les utiliser à des moments bien précis pour qu'ils soient réellement efficaces. On pestera juste un peu contre les angles de vue et la lourdeur de l'interface de gestion des objets.

    • Durée de vie 18/20

      Conçu avec la volonté d'offrir un maximum de contenu au joueur, Xenoblade est une véritable mine d'or à ce niveau-là. Déjà longue, l'aventure principale ne nous empêche jamais de partir vadrouiller aux quatre coins du monde pour mener à bien l'une des innombrables quêtes proposées en marge de l'histoire. Compléter l'encyclopédie de chaque contrée, développer tous les Arts et toutes les compétences, afficher l'intégralité du sociogramme et débloquer l'ensemble des trophées vous prendra des dizaines d'heures supplémentaires !

    • Bande son 19/20

      Par pitié, mettez les voix en japonais ! La bande-son de Xenoblade est le fruit d'un tel travail combiné de la part des doubleurs, des compositeurs et des responsables des effets sonores que vous ne pourriez que vous pourrir l'expérience de jeu en laissant le doublage anglais par défaut. La manière dont les personnages laissent exprimer leur détermination par la voix durant les combats est incomparable. Quant à l'OST, elle est signée Yoko Shimomura (Kingdom Hearts), Manami Kiyota (Mahoroba Final Fantasy Song Book) et ACE+, avec la participation de Yasunori Mitsuda (Chrono Trigger, Xenosaga) pour la chanson de fin, et compte vraiment parmi les meilleures OST de ces dernières années !

    • Scénario 18/20

      Non content d'offrir un propos adulte porté par des figures marquantes qui se démènent comme des diables pour survivre, le scénario de Xenoblade ne souffre d'aucune baisse de régime. Le joueur est perpétuellement entraîné dans un flot d'émotions dont il est libre de s'écarter quand il le souhaite pour vaquer à tout le contenu annexe proposé en marge de l'histoire principale.

    • Note Générale 19/20

      Xenoblade Chronicles donne une leçon à tous les J-RPG HD qui se bornent à privilégier la forme au détriment du fond pour le plus grand malheur des joueurs. On retrouve ici toute la magie qui caractérisait les perles de l'âge d'or du RPG japonais, à commencer par un univers gigantesque où l'on peut s'évader librement pour enchaîner une infinité de quêtes annexes avant de se replonger avidement dans l'intrigue passionnante de la trame principale. Sa profondeur de jeu n'a d'égale que sa bande-son d'anthologie et tout concorde à faire de ce titre un RPG culte, sinon plus.

      La note de la rédaction est une appréciation de la qualité générale du jeu, mais n'est pas une moyenne arithmétique des différents critères.

    • Note Lecteurs 18/20


    votre commentaire
  • C'est dans deux semaines que vingt équipes (une demi-douzaine plus assurément) commenceront à se disputer le trophée Webb Ellis en terre néo-zélandaise. Un événement exceptionnel qui en appelle un autre, à savoir la sortie en Europe d'une simulation de rugby sur PS3 et Xbox 360, une première dans l'histoire de ces machines. Exclusivement consacré à la Coupe du Monde, ce titre était attendu par nombre de joueurs sevrés de références depuis un certain Jonah Lomu Rugby en... 1997 !

    Rugby World Cup 2011

    Rugby World Cup 2011 est développé par les équipes de HB Studios, les petits gars à l'origine de Rugby 08. La précision n'a rien d'anecdotique puisqu'il est évident, dès les premières minutes de pratique, que ce titre a servi de base à la réalisation d'un jeu qui lui ressemble de fait en de nombreux points. De la mentalité, résolument arcade, à la réalisation, "pas mal-mouais-bof" en passant par les mécanismes de gameplay agréables mais peu variés (la micro-gestion durant les rucks, le jeu au pied, le placement des joueurs...), on retrouve la même patte, la même volonté de rendre le titre accessible à un maximum de joueurs. Les connaisseurs ne sont donc pas l'unique cible de Rugby World Cup 2011 et certains diront que ce n'est pas plus mal comme ça, Jonah Lomu Rugby Challenge leur semblant davantage destiné. En tout cas, la prise de risques a été minimale et ce n'est pas aujourd'hui que les jeux de rugby entreront dans une nouvelle ère. Toutefois, rien n'indique que c'était la volonté de HB Studios dont l'occupation première fut d'habiller son bébé aux couleurs de la Coupe du Monde et de retranscrire l'événement du mieux possible.

    Test Rugby World Cup 2011 Playstation 3 - Screenshot 23Les mêlées sont des phases assez déroutantes.

    Pour ce faire, l'acquisition d'un certain nombre de licences a bien aidé. Outre l'instrumental de World in Union (la seule et unique musique du jeu d'ailleurs), les logos IRB et New Zeland 2011, une moitié des équipes a cédé ses droits, ce qui comprend les maillots et le nom des joueurs (Afrique du Sud, Angleterre, Argentine, Canada, Ecosse, Etats-Unis, France, Galles, Irlande et Italie). L'autre moitié (Australie, Fidji, Géorgie, Japon, Namibie, Nouvelle-Zélande, Roumanie, Russie, Samoa et Tonga) n'a pas cette chance, ce qui constitue en soi une première déception même si tout était annoncé de longue date. Non seulement, le fait d'évoluer avec des noms fictifs n'est guère ragoûtant, surtout pour le jeu officiel de la compétition, mais en plus, les commentateurs que sont Philippe Sella et Eric Bayle se contentent la majeure partie du temps d'interventions du type "un trois-quart déborde" ou "un avant a la balle", même pour les équipes licenciées... Pour l'immersion, on repassera, d'autant que le background a été saccagé : une entrée des joueurs bâclée, pas d'hymnes nationaux, une modélisation des visages calamiteuse, des animations de supporters miteuses, pas de feuille de match détaillée... Bref, c'est tout l'enrobage qui déçoit, d'autant que la réalisation dans son ensemble n'est pas au niveau du support. Rugby World Cup 2011 est loin d'être hideux mais comparé aux références sportives sur consoles HD, il fait office de simulation du pauvre.

    Test Rugby World Cup 2011 Playstation 3 - Screenshot 24Encore un petit effort !

    Si la forme n'est pas des plus sexy, le contenu lui, tout en étant maigrichon, n'aurait guère pu être plus complet. Evidemment, il vous est possible de disputer la Coupe du Monde 2011 avec son calendrier officiel ou de générer de nouveaux groupes qui respecteront l'équilibre des forces en présence. A côté de cela, on retrouve les tests internationaux, des séances de tirs au but (il fallait y penser) et des tournées de préparation. Dans ce mode, le joueur choisit d'effectuer une série de matches dans l'un des deux hémisphères et plusieurs "packages" lui seront alors proposés. Par exemple, si vous souhaitez défier des nations du Sud, trois tournées s'offriront à vous : les Iles du Pacifique (Tonga, Samoa et Fidji), l'Atlantique Sud (Namibie et Argentine) et Australie (Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande et donc Australie). Notez que cette dernière est bloquée par défaut et qu'il faudra réussir les deux précédentes pour y accéder. Même chose au Nord avec les membres du XI Nations. Enfin, Rugby World Cup 2011 dispose d'un mode online dans lequel deux joueurs peuvent s'affronter (seulement, contre quatre en local). Ne cherchez pas la possibilité de jouer une Coupe du Monde en ligne (ce qui aurait été le minimum syndical), seuls des test-matches sont au rendez-vous. Enfin, toujours concernant le contenu du jeu, on regrette de ne pouvoir faire notre propre sélection de 30 joueurs et d'être contraint d'évoluer avec les listes par défaut.

    Test Rugby World Cup 2011 Playstation 3 - Screenshot 25La modélisation des joueurs est juste bâclée.

    Notez cependant, pour les plus acharnés, qu'un éditeur de joueurs permet de modifier en profondeur la base de données. Nom, prénom, poste de prédilection, poste(s) secondaire(s), taille, poids, meilleur pied mais aussi attributs et compétences spéciales peuvent être édités à souhait, ce qui constitue une bonne surprise. Côté tactique, le jeu ne ruisselle pas de possibilités, il propose simplement d'associer une combinaison (feinte de croisée, redoublée, sautée, petit côté...) à chacune des directions du stick analogique droit. Malheureusement, un mode entraînement manque cruellement pour tester l'efficacité de ces combinaisons qu'il faut donc improviser en plein match. Il aurait également permis d'apprendre quelques subtilités, notamment en mêlée, ouverte ou fermée, une phase pas toujours très claire, surtout face à une IA réglée dans le plus haut niveau de difficulté. En ce sens, Rugby World Cup 2011 n'assume pas toujours son accessibilité en se révélant tatillon ou un peu déséquilibré à plusieurs étages.

    Test Rugby World Cup 2011 Playstation 3 - Screenshot 26La composition du XV de France.

    Côté gameplay, Rugby World Cup 2011 alterne le bon et moins bon. On apprécie sa volonté de proposer des matches fun et débridés mais beaucoup moins le fait qu'il s'apparente davantage à du rugby amateur qu'à du rugby professionnel moderne. S'il aurait été crédible il y a une quinzaine d'années, le jeu avec et sans ballon de Rugby World Cup 2011 manque clairement de variété. Pourtant, pas mal d'efforts ont été faits, notamment au niveau des rucks qui nécessitent un timing bien précis pour récupérer ou conserver un ballon sans se mettre à la faute. Pour ce faire, il est nécessaire de marteler une touche dans une certaine limite pour éviter tout talonnage à la main. Idem concernant les mêlées fermées, si le joueur talonne trop tôt après l'introduction, il sera sanctionné d'un bras cassé. Toutes ces phases de conquêtes sont donc intéressantes mais leur fonctionnement demeure par moments obscures et semble-t-il, un peu trop dépendant du niveau des équipes. Malgré tout, les développeurs ont pensé à offrir plusieurs solutions au joueur en mêlée, à savoir de partir au prés avec le 9, enchaîner les pick & go, jouer un coup de pied par dessus ou encore effondrer ou faire tourner volontairement une mêlée en cas de grosse difficulté... Le souci est que l'IA tarde trop à réagir et qu'il est impossible d'annoncer la combinaison pour que les différentes lignes vous suivent. Quant aux touches, elles s'avèrent très basiques dans la mesure où il suffit de choisir de jouer court, au milieu ou long, sans possibilité de jouer de touche réduite ou avec le premier joueur de l'alignement. Les touches rapides sont de leur côté possibles mais leur exécution est soumise au bon vouloir du jeu, même si les conditions sont remplies...

    Test Rugby World Cup 2011 Playstation 3 - Screenshot 27Le système de transformation est exactement le même que Rugby 08.

    Le jeu en l'air dans son ensemble pose pas mal de problèmes. Lors d'un coup d'envoi ou d'un renvoi aux 22 mètres, on ne voit jamais les lignes s'organiser autour d'un sauteur. Celui-ci est systématiquement isolé et livre un duel avec le sauteur adverse, sans aide aucune. Hallucinant ! Quant à la réception d'un ballon aérien, quelle que soit la caméra, elle est toujours très compliqué et même les meilleurs arrières ont tendance à se trouer ou à laisser échapper la balle même si elle n'est pas contestée. Mais le plus gros défaut concerne sans aucun doute les rucks durant lesquels l'IA n'apporte que trop lentement du soutien au joueur plaqué, ce qui conduit à énormément de pertes de balle, surtout si vous optez pour un jeu vers les ailes. Pourtant, ce n'est pas faute de manquer de vigueur car la plupart des joueurs de Rugby World Cup 2011 ont une endurance exagérée. S'il prend le bon intervalle, même un gros peut espérer survivre à une course de 50 mètres face aux poteaux. D'ailleurs, les gabarits sont dans l'ensemble un peu cheatés, certains demi de mêlée étant aussi carrés que des premières lignes. Enfin, le jeu au pied, bien qu'il soit complet, a le gros défaut de nécessiter d'être longuement chargé, même lorsqu'il s'agit de jouer au ras ou à suivre. Autrement dit, avoir un jeu efficace au pied est des plus compliqués face à une IA réglée sur "difficile"...

    Rivaol, le 26 août 2011

    Les notes

    • Graphismes 11/20

      On demeure assez loin du niveau espéré sur un tel support. Textures, animations et visages oscillent entre le pas terrible et le pas trop mal sans jamais impressionner. Si quelques efforts ont été faits pour modéliser les stades, les éclairages et les pelouses sont franchement basiques, tout comme les supporters. L'interface (un peu lente au passage), aux couleurs de l'événement, est assez tristounette.

    • Jouabilité 11/20

      Le gameplay est accessible et rappelle beaucoup Rugby 08. Un peu trop d'ailleurs, au point qu'on cherche désespérément les réelles évolutions. Peu d'inertie, des joueurs trop rapides, une défense en un contre un délicate, des mêlées aléatoires et une IA peu réactive pourrissent un peu l'expérience. Dommage car malgré quelques ratés, le jeu au pied n'est pas trop mal géré et il est possible de s'amuser entre amis.

    • Durée de vie 14/20

      Exclusivement consacré à la Coupe du Monde, Rugby World Cup 2011 rend bien hommage à l'événement mais souffre de plusieurs manques : certaines licences absentes, pas de mode entraînement et un jeu en ligne bâclé, sans possibilité de jouer une Coupe du Monde contre d'autres joueurs. Pourtant, le contenu de base est sympathique, que ce soit les modes Coupe du Monde ou Tournée de préparation.

    • Bande son 10/20

      Les commentaires sont impersonnels et inadaptés au contexte des matches (parler de prolongation à l'occasion d'un match de poule fait tache). Le nom des joueurs n'est quasiment jamais mentionné, remplacé par leur poste... Quant à la musique, le World in Union, elle est magnifique mais se répète inlassablement puisqu'elle est la seule au programme... Et pourquoi n'entend-on presque pas le sifflet de monsieur l'arbitre ?

    • Scénario

      -

    • Note Générale 11/20

      Rugby World Cup 2011 est un jeu de rugby sympathique mais dépourvu de réelles ambitions. Accessible et relativement complet, il offre des matches plus proches de rencontres amateurs que de véritables oppositions modernes. S'il pourra convenir à un public peu exigeant avide de découvrir l'ovalie virtuelle, il décevra les connaisseurs par son manque de profondeur. Trop proche de son ancêtre, Rugby 08, il répète les mêmes erreurs et souffre d'une IA peu réactive. A essayer entre amis avant une soirée rugby.

      La note de la rédaction est une appréciation de la qualité générale du jeu, mais n'est pas une moyenne arithmétique des différents critères.

      • Editeur : 505 Games
      • Développeur : HB Studios
      • Type : Sport / Simulation
      • Multijoueurs : 2 joueurs en ligne et jusqu'à 4 hors ligne
      • Sortie France : 26 août 2011
      • Version : Française intégrale
      • Classification : Pour tous publics
      • Web : Site web officiel
      • Existe aussi sur :
        Rugby World Cup 2011 - Xbox 360

    votre commentaire